Où on parle des armes de la répression, du son comme arme (merci Juliette Volcler), du rapport flatteur du Renseignement Intérieur, de la stigmatisation des mouvements militants, de la lutte des femmes iraniennes
L’Acentrale est un collectif réunissant des radios, webradios, émissions et collectifs sonores qui participent à la grève. Née dans l’élan du 5 décembre 2019, elle fonctionne comme une plateforme de radio mutualisée dédiée aux voix du mouvement social. Elle anime des émissions collectives les jours de mobilisation, émettant et diffusant un flux commun depuis différentes villes. Àécouter sur acentrale.org
Où on parle des manifs, de la répression, des leagal teams, des Mégabassines, du peuple mapuche, de la prison, et un peu d’écrit brut.
L’Acentrale est un collectif réunissant des radios, webradios, émissions et collectifs sonores qui participent à la grève. Née dans l’élan du 5 décembre 2019, elle fonctionne comme une plateforme de radio mutualisée dédiée aux voix du mouvement social. Elle anime des émissions collectives les jours de mobilisation, émettant et diffusant un flux commun depuis différentes villes. Àécouter sur acentrale.org
Presque six heures de mix au Café de La Loire, sous la bruine, reçu comme un prince par Anaïs et Gaëlle, deux filles trémas. Face à moi, l’estuaire immense, avec au loin sur la rive opposée les torchères enflammées de la raffinerie du terminal de Donges, décor de science fiction. A ma gauche, la cale baignée par la Loire, coiffée d’une petite terrasse. Quelques bateaux de plaisance, des pontons aux gardes corps en fer forgé.
Mix sur la thématique de l’émotion FM, de l’avant garde « décalée dans le domaine du connu », de la subversion, des surprises et des sentiments mobiles, mouvants, irradiants, entre les Jumelles de Michel Legrand, les Mission impossible travaillées au rasoir, les démos de Abba, les Sex Pistols en Doom Métal, la Chanson des noms (The Name Game) et Freddy Mercury sur une version massacrée qui aura réjoui les Paimblotines et les Paimblotins, etc. Après quelques SMS fatals et le traditionnel retour de manivelle, le génial Galaxy – sorte de queer berbère artiste peintre et collagiste – a pris ma main tout le reste de la soirée, sans jamais me demander ce qui m’arrivait : quelle intelligence…
Mix Power Café 2
Collage de Galaxy
Collage de Galaxy
Le merch de notre ami Galaxy : petits montages, tout fait main, sans ordi, à l’étal dans le café quand je suis arrivé. Ces affichettes sont présentées dans un cadre en cuir que j’ai préféré ne pas conserver sur la photo.
Galaxy et un convive
Mix Power Café 3
Tableau d’affichage du Café de la Loire
Ardoise Mulot au Café de la Loire. Qu’est-ce qu’un « mix performatif », toute la question est là ? Certains ont même demandé : il va faire un truc un moment ? Espièglerie d’Anaïs : 1) On agit 2) On réfléchit après.
Mix Power Café 4
Mulot
Sur le retour, à vingt mètres du café, une Citroën Xantia décorée des tags les plus absurdes, les plus comiques, les plus insolents et signe insigne de mon « ancienne vie » : continuer à sourire au sein d’un paysage dévasté.
Mix Power Café 5
Image de Julien Merieau
Au lendemain de tout – des rencontres vivifiantes, des ressources notées à la hâte sur un carton de feuilles, des concerts enregistrés qu’il faut retraiter et archiver, de l’expo de Laval qui semble avoir été majoritairement une machine à produire des outils de com pour un destinataire absent, restent les martinets qui tournent en riant dans la cour et une matinée froide où à peine levé on cherche déjà à m’en remettre sur les épaules – alors que je n’ai cessé de faire remarquer que j’avais cet autocollant collé au front : HORS SERVICE / EN MAINTENANCE. Pourquoi ce qui vient à soi, ce qui arrive sans mal, ce qui pleut sans discontinuer est constitué exclusivement d’épreuves et d’emmerdements ? Où sont les anges et les puissances inverses ? Sans plus savoir comment continuer – si ce n’est à me contenter de poursuivre, parfaire ce qui fut déjà engagé – je dois encore luter contre la tentation de me compromettre avec une énième lettre d’amour totalement inutile, dégradante. D’autant que comme chacun sait, la lettre d’amour pèse sur celui qui l’écrit (Rolland Barthes).
